samedi 1 décembre 2012

Always Coca-Cola


Hier soir, après une journée harassante au boulot (comprenez stalag) où je suis l'esclave de ma-boss-Cruella, j'ai une nouvelle fois entrepris de vider Paris de son rosé (et mon compte en banque de son non-argent, histoire de faire d'une pierre deux coups).
Tournée des bars avec mes copines à commander le vin par bouteilles et à prendre soin de ne jamais en laisser une goutte.
Ce matin, j’extirpe mon corps endolori du lit et, après avoir réussi à décoller mes paupières, je constate les dégâts dans le miroir-dans-lequel-je-suis-sensée-être-la-plus-belle.
J’ai, par ailleurs, un pic-vert sur l’épaule et je sens très fort la vinasse.
Paradoxalement, je remercie le ciel de ne pas avoir déposé de joli garçon dans mon lit. Je n’ai ainsi pas à subir son regard de déception du matin en me voyant à la lumière.
Moi-même déçue par mon reflet, je prends la vache par les cornes et j’entreprends les grands travaux pour récupérer forme humaine.
Et Cathy a bien fait !
Arrivés au bureau, ma jupette (la plus courte du monde, probablement), mes yeux de bitch, mon énorme postérieur et moi avons trainé notre carcasse à la machine à café.
Et là, je tombe sur le sosie du mec de la pub coca-cola, comprenez « belle gueule, musclé, petit tatouage à la base du cou, petit côté voyou et cul de dieu » en train de renflouer le distributeur en biens comestibles. Il en a de la chance le distributeur…
Ma pièce de 2€ et moi (après l'avoir reluqué de haut en bas, de bas en haut, sur le côté, de l'autre côté, d'en haut, d'en bas, etc), lui sourions.
Sourire en retour. P'tite fossette.
« Vous voulez quoi? » me demande-t-il en désignant le distributeur.
« Vous » réponds-je. Bon OK! Non! Ce n’est pas vrai, je n’ai pas dit « Vous ». Ça aurait été la bonne réponse mais la fée du courage n’est pas passée sur mon berceau.
Je lui ai répondu : « Un coca et un kinder bueno s'il vous plait ».
À 9h du matin au bureau, autant que je me balade avec un panneau autour du cou avec inscrit « Bonjour, j’ai la gueuldeub’ ».
Il prend lesdits articles (dans ses mains fermes), me les tend, me sourit (re-fossette), et me dit « Pour vous, c'est offert ».
Je rougis sur le pré (avec l’espoir que ça ne se voit pas sous mon teint d’alcoolique) et repars en roulant des hanches en guise de remerciement.
S’agissant de mon premier rapport sexuel depuis des mois (comprenez années lumières), soyez gentils et applaudissez.
ps: j'baise pas.

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