mercredi 12 juin 2013

Le (très) joufllu


On sous-estime énormément le pouvoir du blanc.
Ça met particulièrement le corps en valeur et comme c’est l’été (c’est l’été, hein ?), j’ai sauté sur l’occasion de multiplier de mon sex-appeal par 10 en faisant l’acquisition d‘un certain nombre de vêtements blancs. Et puis rien de mieux que du shopping pour le moral.

Parmi mes achats, il y a l’incontournable jean slim. Blanc immaculé. Parfait pour rouler du cul.

Et comme je fais du sport et que je mange (parfois) des salades, mon image de mon propre moi renvoyée par mon miroir est telle que, sûre de ma taille de guêpe-mannequin (dans mon image renvoyée de mon propre moi dans ma tête), j’ai acheté le jean sans l’essayer.

Pourquoi l’essayer ? J’ai un corps de rêve.

Je rentre à la maison, contente de mes achats. Je saute sous la douche pour me faire belle pour l’apéro de fin de journée, en terrasse (entre deux giboulées de juin) et en réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir mettre avec THE jean blanc.
J’exulte.
Je bouillonne.
Je suis la plus belle.

Mais, en sortant de la douche et après un très gros effort et beaucoup de sueur, il a bien fallu que j’accepte l’idée que, même avec un pied de biche, mon imposant fessier ne rentrerait pas dedans.
Ou plutôt si.

Il rentre.
Mais le pauvre jean a bien failli exploser.
Il ne peut même pas être qualifié de « joufflu ». On est passé dans la catégorie urgence du jean comprenez «je-suis-un-pauvre-jean-blanc-plus-que-joufflu-qui-n’a-rien-fait-de-mal-appellez-une-ambulance-je-ne-peux-pas-respirer».

Après 4 tubes de vaseline pour pouvoir l’enlever, je suis forcée de reconnaitre que je ne suis une athlète que dans ma tête et que mon miroir est un mytho (quand je lui demande qui est la plus belle, je veux dire).
Suis finalement allée à l’apéro-terrasse en jupe. Et comme c’est l’été sibérien, j’ai tellement eu froid que j’avais la chair de poule.
Pas très sexy sans les collants.
A défaut d’être multiplié par 10, mon sex-appeal était ainsi à -8000.
Suis retournée au magasin, la tête basse et le corazòn complètement en miettes, pour échanger le jean meurtri pour une (deux !) taille(s) au dessus, taille qui ne risque pas la découture lorsque je l’enfile.
A partir de toussuite, je ne mangerai plus jamais.

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