On sous-estime
énormément le pouvoir du blanc.
Ça met
particulièrement le corps en valeur et comme c’est l’été (c’est l’été,
hein ?), j’ai sauté sur l’occasion de multiplier de mon sex-appeal par 10
en faisant l’acquisition d‘un certain nombre de vêtements blancs. Et puis rien
de mieux que du shopping pour le moral.
Parmi mes achats,
il y a l’incontournable jean slim. Blanc immaculé. Parfait pour rouler du cul.
Et comme je fais
du sport et que je mange (parfois) des salades, mon image de mon propre moi
renvoyée par mon miroir est telle que, sûre de ma taille de guêpe-mannequin
(dans mon image renvoyée de mon propre moi dans ma tête), j’ai acheté le jean
sans l’essayer.
Pourquoi
l’essayer ? J’ai un corps de rêve.
Je rentre à la
maison, contente de mes achats. Je saute sous la douche pour me faire belle pour
l’apéro de fin de journée, en terrasse (entre deux giboulées de juin) et en
réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir mettre avec THE jean blanc.
J’exulte.
Je bouillonne.
Je suis la plus
belle.
Mais, en sortant
de la douche et après un très gros effort et beaucoup de sueur, il a bien fallu
que j’accepte l’idée que, même avec un pied de biche, mon imposant fessier ne
rentrerait pas dedans.
Ou plutôt si.
Il rentre.
Mais le pauvre
jean a bien failli exploser.
Il ne peut même
pas être qualifié de « joufflu ». On est passé dans la catégorie
urgence du jean comprenez «je-suis-un-pauvre-jean-blanc-plus-que-joufflu-qui-n’a-rien-fait-de-mal-appellez-une-ambulance-je-ne-peux-pas-respirer».
Après 4 tubes de
vaseline pour pouvoir l’enlever, je suis forcée de reconnaitre que je ne suis
une athlète que dans ma tête et que mon miroir est un mytho (quand je lui
demande qui est la plus belle, je veux dire).
Suis finalement
allée à l’apéro-terrasse en jupe. Et comme c’est l’été sibérien, j’ai tellement
eu froid que j’avais la chair de poule.
Pas très sexy
sans les collants.
A défaut d’être
multiplié par 10, mon sex-appeal était ainsi à -8000.
Suis retournée au
magasin, la tête basse et le corazòn
complètement en miettes, pour échanger le jean meurtri pour une (deux !)
taille(s) au dessus, taille qui ne risque pas la découture lorsque je l’enfile.
A partir de
toussuite, je ne mangerai plus jamais.
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